Apprendre du vivant pour réconcilier sur un territoire biodiversité, innovation et économie

Le biomimétisme est l’art de s’inspirer du vivant et d’imiter ses principes pour innover de façon soutenable et éthique. Son application aux domaines de l’éco-conception et de la RSE sont identifiés comme prometteurs mais la démarche n’avait jusqu’à présent que très peu été appliquée à l’approche territoriale.

Qu’apprendre de la stratégie d’une forêt, d’un récif de corail ou d’organismes collaboratifs comme les abeilles ou les bancs de poissons ? Que nous enseigne le « cahier des charges » semblant émerger de 3,8 milliards d’années de R&D en soutenabilité, l’âge de la vie sur Terre ? (l’eau comme solvant, pas de toxicité persistante, les déchets de l’un sont les ressources de l’autre, 100 % d’énergies renouvelables, fixer du carbone, etc..).

Tertitory Lab et l’IFs s’associent pour vous proposer de découvrir cette démarche là où les majestueux fronts rocheux du Vercors sont sculptés depuis des millénaires par la Drome.

Pourquoi là et nul par ailleurs ? Car élus, entreprises et citoyens y ont façonné le premier labo grandeur nature d’une société soutenable : la Biovallée !

Sur ce territoire de 2 200 kilomètres carrés, 102 communes se sont entendues pour déployer ensemble une stratégie de transition écologique en cohérence avec les écosystèmes du bassin versant de la Drôme.

Le résultat ? L’un de plus importants taux d’exploitations agricoles bio d’Europe, une autonomie énergétique visée d’ici 2020, la naissance de nombreux éco-quartiers et une politique exemplaire de gestion des déchets et des pollutions. La Drôme, de rivière polluée, a obtenu en 2005 le fameux River Prize décerné par l’Australie.

 

Ces territoires exemplaires de la transition en action sont cependant rares car la gestion territoriale est très souvent abordée à partir de prismes de lecture politiques et économiques. L’intégration des écosystèmes n’est habituellement mobilisée que de façon sectorielle, pour traiter des sujets liés presque exclusivement à la gestion des espaces naturels, comme les forêts ou les aires protégées. Pourtant, à Nagoya en octobre 2010, lors de la Conférence des nations unies sur la diversité biologique une « approche écosystémique coordonnée » a été présentée comme un outil transversal indispensable à la transition.

Nous vous proposons d’aller à la rencontre d’acteurs qui font de la transition de la Biovallée une réalité. Le biomimétisme vous sera proposé comme un outil d’analyse pouvant potentiellement contribué à accélérer cette transition vers des futurs souhaitables s’incarnant sur un territoire.

Nos postulats de départ ?

1-     Un système humain est forcément par essence socio-écologique, y compris en milieux urbains, et il existe donc une connexion structurelle,  pas optionnelle, entre systèmes socio-économiques et écosystèmes d’un territoire ;

2-    Les organisations humaines sont en fait des systèmes vivants à part entière, au même titre que les écosystèmes ou les organismes, présentant différents niveaux interdépendants et imbriqués d’organisations,

3-    Beaucoup d’organisations, et particulièrement lorsqu’elles ont des activités sur une diversité de territoires, pêchent par un manque de prise en compte des spécificités de leurs inscriptions territoriales (culturelles comme naturelles).

Ça vous tente?

Tarik Chekchak

Image -> Les archiborescences futuristes de Luc Schuiten