Le Territory Lab n’est pas un organe de recherche à part entière, il est une Recherche-Action-Transmission (RAT). Un objet hybride qui tente des idées, postures, actions expérimentales.
Quel cadre pour cette RAT ?
La définition de la Recherche-Action par l’Institut National de Recherches Pédagogiques (INRP) nous guide pour donner un cadre initial à ce processus : « Il s’agit de recherches dans lesquelles il y a une action délibérée de transformation de la réalité ; recherches ayant un double objectif : transformer la réalité et produire des connaissances concernant ces transformations ».
Nous y avons ajouté la transmission, dans l’idée de créer un cycle pédagogique qui permette de restituer les apprentissages et de les enrichir de manière dynamique.
1. La Recherche-Action-Transmission s’articule autour de questions de recherches, de postulats, de principes d’action et d’un collectif dit « chercheur« .
2. Elle propose des hypothèses, crée et observe des expérimentations, les qualifie, les capitalise, les transmet et se réorganise sur les résultats obtenus pour continuer à agir.
3. Ce processus est en lui-même une expérimentation dont les contours se définissent dans l’action.
Qui porte le TYL ?
L’un des principes d’action du Territory Lab était de ne pas recréer une organisation possédant sa propre structure juridique et de l’intégrer dès sa genèse à des organisations de son territoire.
Le Tyl est ainsi co-porté par trois organisations reliées par une convention de partenariat.
L’association Biovallée est garante de l’intérêt général, du lien avec le projet Biovallée, de la montée en compétence et de l’ancrage territorial du Tyl.
La Scop NovaSens est garante de l’intérêt économique, de la dimension opérationnelle et commerciale ainsi que de l’ouverture du Tyl aux autres territoires.
L’Institut des Futurs souhaitables est garante de l’expertise biomimétique – principes du vivant et de la prospective des souhaitables territoriaux.
Les axes de la RAT
La RAT du territory Lab se structure sur l’interaction entre le territoire et l’organisation.
Ils se relient par un postulat : une évolution de paradigme sur les dynamiques territoriales implique la création d’un nouveau paradigme d’organisation.
Le territoire
Une question de recherche
Qu’est-ce qui rend un territoire vivant ?
Ou comment favoriser une culture régénérante de transition pour les projets de territoire ?
Des hypothèses
– le territoire est un ancrage culturel collectif
– le vivant et ses principes sont des leviers régénérateurs
– l’innovation sociétale est un vecteur de sens
Des postulats
– Passer du territoire objet au territoire sujet – un territoire est un écosystème vivant
– Un territoire est singulier et universel, il relie local et global.
– Un territoire est un ancrage et une condition commune pour le dialogue entre les humains, avec les autres vivants.
– Un territoire est une école, il nous habite et nous enseigne le lien au vivant
– La transition sociétale est une opportunité pour faire culture sur le territoire.
– Il existe des dynamiques régénératives pour la vie d’un territoire.
L'organisation
Une forme de projet singulière
La genèse du Territory Lab s’est pensée dans l’expérimentation d’une nouvelle forme de projet qui soit au service de :
– son propre développement – son autonomie
– l’évolution vivante de son territoire d’ancrage – sa redevabilité territoriale
Des principes d’actions et des observations
Il s’est créé autour de principes d’actions qui permettent d’observer :
– Si le Territory Lab, en tant que nouvelle organisation actrice de la vallée de la Drôme, favorise ou non la dynamique de transition territoriale.
– Ce que les principes d’action choisis génèrent en terme d’innovation entrepreneuriale pérenne et vivante.
Un collectif “Chercheur”
Ce collectif “Chercheur” s’est fondé au fil de l’eau, par sédimentation de complémentarités et de co-créations croisées.
Il regroupe des individus liés à la dynamique de vie de la Vallée de la Drôme et acteurs experts d’une facette de la transition. Certains vivent dans la vallée, d’autres ailleurs, tous ont en commun un intérêt pour ce territoire.
Thierry Geffray
Eleveur de brebis, paysan-agriculteur-chercheur, anciennement élu local. Un profil atypique ! Voyageur, co-fondateur de l’Ecole de la Nature et des Savoirs. Ancien Président de la Communauté de Communes du Diois et co-fondateur du projet de territoire Biovallée.
Sabine Girard
Chercheuse de l’IRSTEA – Ingénieure des Ponts, des Eaux et des Forêts – ex co-élue du village de Saillans. Comme chercheure, elle évolue sur 3 axes : le développement territorial, la gestion des ressources naturelles, l’évaluation environnementale et la participation et concertation des acteurs.
Patrick Degeorges
Philosophe, co-fondateur de l’association le Contrat Naturel et de la fondation Michel Serre, il coordonne le programme Anthropocène de l’Ecole Normale supérieure de Lyon. Il accompagne l’émergence d’un droit communautaire au territoire de vie à côté ou au- dessus des droits de propriété.
Olivier Massicot
Consultant, développeur stratégique et conseiller sur les dynamiques de transitions collaboratives des organisations et des territoires. Ancien responsable pédagogique du centre écologique des Amanins en Drôme et co-fondateur du Territory Lab.
Tao Carpentier
Diplômé en techniques de commercialisation et management. Président d’une association lilloise de restauration d’espaces de biodiversité. Consultant/ facilitateur de processus collaboratifs depuis 2013. Co-fondateur du Territory Lab.
Eric Julien
Géographe (DEA),Consultant. Fondateur de l’association Tchendukua – Ici et Ailleurs, ONG spécialisée dans l’accompagnement des peuples-racines et à la reconstitution de la biodiversité. Co-fondateur de l’Ecole Pratique de la Nature et des Savoirs.
Eleonore Guillemaud
Codirectrice artistique de la Compagnie d’art de rue Transe Express, dans laquelle elle a œuvré près de 30 ans en tant que comédienne/musicienne. Elle est investie par le biais de la Fédération régionale des Arts de la Rue dans la préfiguration d’une Concertation sur la Création dans l’Espace Public (CCEP) dans la vallée de la Drôme
Samuel Bonvoisin
Ingénieur agronome spécialisé en agroforesterie, co-fondateur de l’Oasis de Serendip. Samuel est un expérimentateur chevronné de la permaculture avec une sensibilité pour la permaculture humaine : design de vie, design d’organisation, design de territoire.
Tarik Chekchak
Directeur du Pôle biomimétisme de l’Institut des Futurs souhaitables (IFs), et ancien Directeur Sciences et Environnement de l’Equipe Cousteau. Il est l’un des pionniers du biomimétisme en France et chef d’expéditions polaires depuis 20 ans.
Anne Gaillard
Paysagiste et urbaniste, paysagiste conseil de l’état, ancienne chargée de mission au CAUE. Fondatrice de l’Atelier Îlotopie – Paysage, ville & territoire dans l’objectif d’accompagner les collectivités territoriales dans leurs politiques et leurs stratégies de résilience.